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une couleur qui n’existe pas…

         « Les lettres que tu ne m’écris pas,

j’ai besoin de les inventer parfois,

Je dessinerais en vert ou en rose,

chacun de tes maux moroses.

 

Tu m’écrirais « de jolis mots », noir sur blanc,

Ils ressembleraient à un serment,

une pensée d’amour ou un secret,

un signe que je pourrais déchiffrer.

 

Tu colorierais tes phrases de poésie,

mon cœur serait moins seul en ton absence,

si tu m’envoyais de belles correspondances,

juste quelques mots, des citations choisies.

 

Hélàs….

 

Les lettres que tu ne m’écris pas,

sont d’une couleur qui n’existe pas »

Agnès

Il a tout à fait raison…

Photo : J'ai trouvé cette phrase tellement belle. la photo est magnifique aussi... Faites passer le message ! <3

 

« Il avait plaisir à jouer,

il prenait goût à dessiner,

de ses mains, il calinait,

de sa voix, il chantait.

 

D’énormes choses, il accomplissait,

mais il se tournait pour ne pas travailler,

plus de quelques minutes,

il ne pouvait se concentrer,

il s’éloignait des « bruts »,

son esprit était différent.. mais… il nous aimait… »

Dédié à Danielle

(photo : trisomie 21 en lien) Agnès

Jacqueline

« Qui connait Jacqueline ?

Les enfants et sur le tableau,

elle écrivait des chiffres et des mots.

 

D’élèves en difficulté,

elle savait leur expliquer,

des efforts, elle récompensait,

en donnant des bonbons à sucer.

 

Dans la cour, nous ne l’apercevions pas,

les enfants aussi grands qu’elle,

la cachaient, mais elle était là,

toujours présente, très professionnelle.

 

A n’importe lequel, de ses élèves grands, si vous leur demandez

il saura encore vous la décrire

une maîtresse, chez qui, ils avaient tous envie de redoubler

de ses paroles, adultes, ils s’inspirent. »

Agnès

 

Anne

« Elle est dynamique et « guirelette »

Elle n’arrive pas encore à l’âge de la retraite,

Elle n’était pas prête, sa vie bascule,

Connaissance de sa pathologie SLA au crépuscule…

 

Pathologie dont on ne parle pas,

Pathologie, qui, au début ne se voit pas,

Pathologie qui ronge petit à petit,

Pathologie, véritable « saloperie ».

 

Son combat de tous les jours,

Lui fait garder de l’espoir,

L’amour des êtres qui l’entourent,

lui évite de broyer du noir. »

(dédié à Anne) Agnès

 

 

 

La rose

« Allez vous laisser la rose parfumée,

mourir avant l’été,

la rose toujours gaie,

qui ne cessait de penser.

 

Cette pauvre rose va nous quitter,

ses pétales se sont détachées,

mais son cœur reste éveillé.

 

Une rose sans épine, jamais,

partira-t-elle avant l’été,

pauvre rose étendue sur son lit,

ses cheveux dorés sont devenus gris.

 

Son regard délavé, ses mains ridées,

peu à peu s’efface son âme,

dormez bien madame,

dans votre balade, vous allez marcher.

 

Adieu madame, plutôt, à bientôt

Vous, la rose des étés,

je reviendrai vers vous, la rose si gaie. »

Agnès

 

Dominique et Gibée

SANS EUX DEUX, JE N’AURAIS PU CREER MON HUMBLE BLOG 

Dimdamdom

Ces lettres résonnent

Cachées dans « le coin de ma poésie »

Où fleurissent les proses de Domi.

 

Gibée

Aide, patience sont ses qualités

Toujours près à tout, toujours près de vous

Faites lui un signe, un joli coucou… »

 

Cette toute petite poésie

En hommage à vous deux…

Pour vous dire merci

Merci, de partager votre savoir précieux. »

Agnès

Jules et Léontine

« Toute une vie, l’un près de l’autre,
Un long voyage, ils ont traversé,
Cultivant ensemble des épeautres,
Dans leur terre noire sur la vallée.
Qu’ont ils semé ces deux vieux,
De leur passage, dans le Périgueux,
Des graines, des fleurs, des herbes,
Ensemble aussi de farfelus proverbes.
 
Après plusieurs printemps, encore ils s’aimaient,
S’aimaient ils vraiment ou était ce
Une habitude de vie, de la tendresse,
Des souvenirs communs de couleurs passées.
 
De leurs corps, de leurs esprits,
Ils ne formaient plus qu’un,
Après tout ce chemin écrit,
Je lis les lignes de leur destin.
Le brouillard, un matin, l’a emportée,
Lui, de cette perte ne s’est pas relevé,
Amoureux, tous deux jusqu’au dernier jour,
Et à travers leurs âmes, pour toujours… »
Agnès

Imagine BOB…

 « Imagine, Bob,

laisse ton esprit,

vagabonder dans l’infini,

tu peux créer toutes les conceptions,

en laissant glisser ton imagination.

 

 Imagine, Bob,

laisse ta pensée,

aller et venir pour finaliser

des lettres forment des mots…

une phrase exprime aussi des maux.

 

 Imagine, Bob,

laisse toi représenter des choses

elles t’aident, ainsi tu oses

prendre la vie, à travers des rêves

où seule la fiction ne s’achève.

 Imagine, Bob, imagine… »

AGNES

Gaston

« Il fait froid,
mes yeux rivés sur le sol,
Errant, j’avance dans les rues,
de la musique, des rires, des pigeons s’envolent,
Dans un coin, je vois un homme perdu.
Blotti sous un carton, une couverture déchirée,
il cherche désespéremment à se réchauffer,
ses pieds nus, reflètent une couleur violette,
rien, rien, il ne porte rien sur sa tête. …
Comme au présent, je me rappelle du sourire de cet homme,
mon bonnet, mes chaussettes, mes gants, je lui donne,
dans une boulangerie, des vives, j’achète, le clocher sonne,
un moment, nous avons dialogué, Gaston, il se nomme ».
Agnès

Le capteur de rêves

A travers les légendes et les contes,

certains lieux de cérémonies sont sacrés.

Ecoutez dans la nuit les voix qui montent,

reflet de chants, rituel de maux soignés.

 

Dans la danse, à moitié dénudés,

portant des masques très élaborés,

ils tournent autour d’un immense feu,

où la flamme appelle les dieux.

 

Après avoir sollicité toutes leurs divinités,

les indiens, dans la prière du Grand Mystère,

font confiance à toutes les puissances de l’univers,

le corps céleste, la chaleur, le froid, jusqu’à l’arbre frappé.

 

L’eau, la terre, le vent, le feu, le ciel,

ils vivent de ces éléments essentiels.

Leurs esprits s’éloignent de leurs corps,

visions étranges, remplies de sens, de trésors.

 

Peuple de souffrance, peuple d’espérance,

de sagesse, de bonté, de croyance,

quand la lumière deviendra, pour moi, obscure,

j’entendrai tes paroles douces et pures :

 

« quand viendra le temps du départ,

t’enveloppant, je viendrai te voir,

un grand nuage du ciel descendra,

notre destination secrète restera.. » »

(dédié à Patrick, à Tchun et à tous ceux qui aiment ce peuple)

(photo : Christ Stearns) Agnès