Archives

VAUJANY

IMG_0840IMG_0878IMG_0871IMG_0852IMG_0858IMG_0866

(photos prises par mes soins)

« Tenez vous bien derrière moi….
Situé en face des Grandes Rousses, un village dont le visage diffère l’hiver lorsque la neige enveloppe la nature…
Les balades de l’été, les sculptures achevées, l’eau caressant les rochers, les téléphériques nous emmenant vers un autre horizon…
Une escale pour se désaltérer…
Vous êtes toujours dans le Dauphiné, je viens de vous emmener à VAUJANY » Agnès

 

 

 

LA VIGNE

Je vous propose d’abord 3 citations :

« On dit qu’il ne crut pas à la divinité, c’est lui faire une injure insigne, Plutus, Vénus et le Dieu de la vigne, lui tinrent lieu de trinité »

Epithaphe du régent Philippe d’Orléans (1674 – 1723)

« De Reims à la Moselle commencent la vraie vigne et le vin, tout esprit en Champagne, bon et chaud en Bourgogne, il se charge, s’alourdit en Languedoc, pour se réveiller à Bordeaux »

Histoire de France Tome 3

« J’ai rencontré la vigne et j’ai vu la croissance du raisin, j’ai fait la vendange et je fus couronné de grappes et ma bouche a goûté le verjus. »

Géo Norge – j’ai rencontré la Vigne 1968

ENFIN DE CETTE VIGNE VOICI CE QUE MA PLUME ECRIT :

Dans notre commune, d’antan,

les vignes fleurissaient, enivrant

nos yeux et nos papilles, virginal parfum,

pourquoi ne suis je plus au temps divin ?

 

Malheureusement, je ne bois jamais de vin,

seulement j’aime les grappes de raisins,

gourmands fruits, voluptés foudroyantes,

dans ma mémoire : seconde jeunesse brûlante.

AgfaPhoto(vieille photo prise par mes soins)

De peine, de sueur, de soleil cuisant,

dans les champs, sur les coteaux, les collines,

je sais combien ce travail est épuisant,

pour ces vignerons, effleurant des diamants.

Laissant place aux habitations,

les pieds de vigne sont arrachés,

la fanfare nommée « les vignerons de Claix »

ne fredonne plus sous le kiosque l’été.

Il ne nous reste que l’acceptation…

AgfaPhoto(photo prise par mes soins)

AgfaPhoto(photo prise par mes soins)

Les petites maisons ou vieux hangars se démolissent,

s’effondrant, sans toit, envahis par la végétation,

mais, j’ai encore la joie dans cette gourmandise

de venir tailler dans mon enfance maison.

Les vignes, ceps de plus de cent ans, immortels,

où murissent encore les grappes roses,

dont le goût subtil, fondant, est glucose,

où la maison de vigne en pierres devient culturelle… »

AGNES

.

Mémoire du pot à lait

AgfaPhoto

« L’aube n’est point encore levée,

Entre leurs mains, ils embauchent dans la traite,

beuglent, les vaches dans l’étable éclairée,

offrant leur liquide d’une généreuse valeur de pureté.

 

Parcourant le village dans leur carriole,

sillonnant les chemins, les pierres dégringolent,

à la pointe du jour, chargés de gros récipients,

ils distribuent le lait aux habitants.

 

Dans les immenses près, sur les versants des coteaux,

marchent, broutent, dorment les troupeaux,

dans la semaine, vaqués certains jours,

enfants, vers ces bovins, nous aimons dire bonjour.

 

Je raconte cette histoire au présent….

Je me rappelle le gris du pot à lait,

suspendu sur le mur de notre entrée,

et froid ou chaud, le régal de mes papilles d’antan… »

Agnès

 

 

 

 

hiver J.O. 1968

« Sous un ciel clément et athlétique,

dans l’immensité de la vallée,

le verdict est enfin tombé

Grenoble : 1968 : les jeux olympiques !

 

Au cœur d’une ville nouvelle,

Grenoble se propulse dans la modernité,

les architectures de formes inespérées,

font de ce lieu, un site fonctionnel.

 

Des buldings, le Palais des sports et de glace,

Ses mobiles en sculpture dans les rues, sur les places,

Trente destins, depuis, pour le grand tremplin,

et pour d’autres monuments : l’oubli des refrains.

 

Schuss, première saga des mascottes,

aujourd’hui, presque introuvable,

représentant les athlètes d’hiver, sans dote,

ayant des esprits de joueurs indiscutables.

 

« … Chantons-le, fiers, les têtes hautes,

l’hymne du muscle et du cerveau.. »

dédié à tous les concurrents, ce chant,

oublié sous les neiges et par les vents. »

Agnès

 

 

 

 

LE PETIT TRAIN DE LA MURE

« Mine d’antan, extrait d’anthracite,

où des hommes en sous sol

de leurs torches, de leur pieux cassaient ce site,

où ne vivaient aucune luciole.

 

Deux minutes et le train va siffler,

rouge de feu, couleur du foyer,

empli de charbon, les gaz propulsés,

la vapeur s’agite dans la cheminée.

 

Travailleurs d’hier, voyageurs d’aujourd’hui,

le petit train vous emmène là et ici,

à travers les toiles de la nature boisées,

à flanc de falaise, la matrice est accrochée.

 

En direction des merveilles du Dauphiné,

s’arrêtant en haut du lac dont viaduc est reflet,

se permettant deux boucles pour gagner en dénivelé,

visionnant le grand balcon, barrage de Monteynard Avignonnet.

 

Petit train de la Mure, vapeur, qui a parcouru,

des « va et vient » de lignes obtues

resiffleras tu pour notre plaisir,

ou sur le pont, les éboulis ne cesseront de le couvrir. ? »

Agnès

Sur notre montagne et nos rochers à Claix

 

 

En haut de la falaise,

Entre le Pic Saint Michel et le Moucherotte,

se lancent des personnes à l’aise,

de leurs ailes, ils tricotent.

 

Avec leur delta, ils planent dans le ciel,

je les regarde tournoyer avec mes jumelles,

ils présentent une tarentelle typique,

dans ces mouvements chorégraphiques.

 

Allongés, têtes au vent, ils décollent,

que ressentent ils dans ces instants de vols ?

Je n’ai pratiqué que saut à l’élastique et ULM,

mais n’est pas ressentie la sensation même.

 

Sous l’envole attentif et l’atmosphère,

je m’imagine la saveur de ce délice,

effleurant les parois des précipices,

caressant des yeux les rivières. »

Agnès GENESTIER

 

LE CHATEAU D’EAU DE PONT DE CLAIX

Château d'eau de Pont de Claix : illumination (photo : Johann Poignant)

 

« Dans un parc urbain, durant une période de fléaux,

se dressa à l’entrée de la ville un château d’eau,

visible au loin, monté sur un piton rocheux,

balaye 360° le ciel, de ses faisceaux lumineux.

 

La source alimentait autre commune,

sur le plan esthétique, cet édifice ne faisait fortune,

de plusieurs projets, d’un intérêt particulier,

dans son environnement, sa transformation fût liée.

 

Monument historique, l’eau ne s’afflue plus,

ce jour, il abrite des liens modernes,

même si l’eau, de ce château, est en berne,

sa forme et sa présence sont toujours de visu… »

Agnès

Les 3 pucelles à Saint Nizier

 

« Trois jantes demoiselles,

vivaient dans la même maison,

deux ressemblaient à des donzelles,

la troisième, cachait sa belle, en un garçon.

 

Ces trois imprudentes, ne pensaient qu’à jouer,

De leur village, elles s’en éloignaient,

Toutes nues, dans le torrent, nageaient,

Un jeune homme, caché, les reluquait.

 

D’un craquement de pas sur une branche,

le bougre s’est mis à découvert,

les trois filles, de leurs habits à l’envers,

s’enflammèrent à rougir, sous ces regards d’avalanche.

 

Leurs cœurs ne cessaient de battre en cadence,

mais le jeune homme ne sachant qui choisir,

prit sa monture, fuyant avec prudence,

sans regarder derrière, les belles mourir.

 

De colère, la troisième prit une longue lame,

toutes trois, ne pouvaient cesser leurs larmes,

de ces sanglots incessants, ils se mirent à durcir,

des rocs vinrent alors les revêtir.

 

Ainsi, Pucelle, Grande Pucelle et Dent Gérard

dans leur village, devinrent célèbres, ce jour, des stars,

et si un alpiniste arrive à les gravir sans monture,

elles reviendraient à la vie charnelle, pour sûr… »

Agnès

Savoyères de Claix

« Une ancienne école en haut de nos montagnes,

où des enfants se réunissaient pour étudier,

se transformait, un jour, en un centre aéré…

 

Au cœur de la forêt,

des vestiges de cabanes montées,

où, si bien, vous pouvez les regarder,

en levant les yeux vers le ciel éclairé.

 

Au milieu du ruisseau, des barrages élevés,

permettaient au moulin en bois de tourner.

Les jeux de ballon au Crêt du loup,

les points des tournois rendaient jaloux.

 

La chasse aux escargots, dans un climat pluvieux,

la course de ces colimaçons, nous rendait heureux,

causant palpitations à nos cœurs,

dans nos paris, un seul serait vainqueur.

 

Les jeux de piste organisés,

les chemins faussement balisés,

les questions posées sur des bouts de papiers,

développaient, sur la nature, leur curiosité.

 

La pièce de cuisine, bien loin de sembler sophistiquée,

Mémé Giraud, vieille dame en confectionnait,

des plats dont l’odeur, dans nos narines, narguait,

Ni Michel, ni nous, ni les enfants, ne pouvaient entrer.

 

Les soirées, les enfants chantaient ou balbutiaient,

des histoires leur étaient contées,

dans la lueur de la lune au milieu la nuit,

les yeux doucement se fermaient, endormis.

 

A la fin des saisons,

tous, déguisés en papier crépon,

présentant un spectacle aux parents,

fiers, furent les enfants.

 

Seuls, les craquements des murs résonnent,

mon cœur se serre, mon esprit s’abandonne,

dans ce lieu, aujourd’hui, sans aucune vie,

où, il ne reste plus qu’à chacun des récits. »

Agnès

 

 

 

 

 

 

 

Le Peuil de Claix

« Au fond d’un chemin de terre,

se trouvent une maison, une clairière,

nous aimions alors dormir dans ces lieux,

où nous partagions des instants précieux.

 

Le soir, la chasse au Dahu, nous faisait rire,

les uns se cachaient sous les pins, dans des coins,

d’autres, plus peureux, allaient près du feu se blottir,

après, chacun aimait se retrouver près du festin.

 

Les montées, les descentes, les chemins connus,

avec nos chaussures, nous parcourions les lieux inconnus,

certains épuisés, tout le groupe s’attendait,

en fin de journée, nous étions tous enchantés.

 

Au petit matin, le vent et la neige nous surprenaient,

la barrique d’eau dans les mains, nous puisions à la fontaine,

à quelques mètres de cette maison où fumait la cheminée,

vite, vite, rentrer, était notre pensée certaine.

 

Le Peuil, un lieu où plusieurs d’entre nous

peuvent avoir gardé des souvenirs de jeunesse,

de cette maison, nous avons laissé des confesses… »

Agnès