Archive par auteur | agnes

la vieille machine à coudre

« Parce que Hommage au savoir faire de ma maman… »

La vieille machine marron et noire
clic clic, bruit étrange dans le soir,
La pédale reprendra-t-elle le rythme de la couturière…
comme le pied aisé de ma propre mère,
sans perdre son lustre et sa cadence
humble, cette machine influence.

Artiste, couturière, de sa main alerte,
dessinant, coupant, filant, toujours prête,
du bout des doigts, à la guider et à la modérer.
J’aime les contours, de cette machine, inventés
brûlants de l’ancien temps quand
nos robes étaient cousues d’un joli fil blanc.

De cet art, apprendre, je n’ai voulu,
les deux, je préfèrais les regarder,
et les tissus plats, les voir se transformer
sur un buste… je resterai toujours émue… »
Agnès

Le N….

Elle exerce son métier à Oderen

se marie avec un sergent, pas un capitaine,

ils intègrent la cour napolitaine,

ses phrases ne sont pas du tout mondaines.

Vivant dans une grande richesse malsaine,

elle n’oublie pas ses origines modestes humaines,

a quatorze enfants, dont leurs vies sont incertaines,

de son entourage elle déplait aux châtelaines.

Duchesse, de son franc parler, un phénomène,

première dame de pièces de théâtre contemporaines,

mais qui est donc cette désinvolte sans peine…

Elle n’est autre que…. Madame Sans Gêne… »

Agnès

…. le M comme AIME

« Quel mot ce : aime !

un gateau j’aime,

un fruit j’aime,

une phrase j’aime,

un mot j’aime,

un meuble j’aime,

un tableau j’aime,

un animal j’aime,

un paysage j’aime,

un être humain j’aime,

trouver l’émotion du aime,

trouver la finesse du aime,

trouver tout ce que veut dire : aime

un seul mot, plusieurs sens : aime

il faudrait inventer d’autres mots que : aime

pour chaque chose, chaque être, hélàs que : aime

mais continuons à faire vivre ce joli mot  : aime »

Agnès

l…elle… la fin d’une « brêle »

Je creuse un grand trou avec ma pelle

pour savoir si le centre de la terre est pareil

aux images, dans les livres, qui sont belles

en creusant,  je ne vois aucune merveille.

Des pierres, de la terre, et voici que la grêle

se met à tomber, je lâche tout, je me gèle

dans mon trou, me voici bien, tiens, ma belle,

je ne peux remonter, j’ai trop creusé depuis la veille….

Agnès

balade…

DSCF8102Entrez par cette ouverture sans porte
l’abondance naturelle vous emporte,
le « sorbo » surnomme t on cette céréale,…
aux graines rouges, se récolte pour le bétail,
ne cherchez plus les sauvages mûres,
j’étais invitée au goûter par dame nature,
le chardon, par cette grosse chaleur,
a perdu sous le ciel, ses couleurs,
rassasiée par d’autres bons fruits,
trois pommes, la quatrième, je ne l’ai finie,
n’est il pas agréable de cueillir dans les champs,
quelques mets sur les branches offrant,
et les fleurs de nuances variées,
dont l’odeur légère, s’ouvrent en plein été…. »

Agnès

Un merci ne coûte rien…

Parce que j’ai envie de vous raconter :
« Il avait à peine 20 ans, les cheveux longs. Il n’avait pas de travail et bien souvent errait dans la rue. Un jour, une main se tend, une adresse pour du travail, il est pris.. Durant des années au service de tous, il travaillait avec joie. Alors qu’il n’avait pas de permis de voiture, un jour, il décida de passer tous ses permis en même temps, chose que nous pouvions faire à l’époque. Et pour ne devoir rien à personne, il paya l’ensem…ble… Les tampons se succèdent sur son papier rose et tous ses tampons servirent à son employeur et à l’équipe de son employeur… Lorsque la neige tombait, tout fier dans son engin, et ne voulant rater une seule sortie, il se pressait pour s’habiller et il déblayait les routes pour que les personnes puissent se rendre au travail et même sa femme n’était pas desservie et prenait sa pelle pour sortir… Lorsque les ruisseaux grondaient et débordaient, il allait sans hésiter prendre l’engin, pour remettre tout au propre pour les habitants… Très peu de fêtes il manquait pour installer le matériel.. Non pas pour la paye ou pour prendre des jours de repos mais parce que, comment appelons nous cela ?.. peut être ce mot : il s’investissait parce qu’il aimait… Et je ne raconte pas tout, ce serait trop long, plus de trente ans de sa vie, je ne suis pas sûre que vous me lisiez jusqu’au bout… Aujourd’hui, il doit partir chez un autre employeur, pas par choix, mais par obligation… Et qu’en est il de cet ancien employeur et de l’équipe de son employeur : à aucun : pas un merci, pas un mot, je ne parle pas d’un pot, la réponse serait : nous sommes dans une époque d’économie, restriction budgétaire… soit ! je veux bien éventuellement l’entendre…. mais un merci, une poignée de main, une reconnaissance ne coûtent absolument rien… Heureusement, que les collègues de travail sont là !… Aussi aujourd’hui, moi je dis à cette personne mais également à tous ceux qui se sont investis pour nous tous et qui n’ont pas d’autres choix que de partir ; même si à ce jour, nous ne connaissons pas encore l’organisation de vos tâches futures : je vous dis un grand MERCI… MERCI à vous tous, d’avoir été là pour nous… » Agnès

communauté des nuls : la lettre ou le son J

 

« Je vais vous raconter un galge

jadis, un vieux maje

étant entièrement feuj

s’en alla vers le bordj.

Il s’en alla longtemps pour le hadj,

en buvant sur sa route du tokaj,

en ramassant dans les terres, des bintjes,

rencontrant à ses pieds des hajes.

Il avait un surnom, gadje

par vent, par pluie, par polje,

il parcourait des régions comme un matje,

je me rappelle qu’il était volontaire ce maje,

il parlait avec le « nous », jamais avec le « je »… »

Agnès

COMMUNAUTE POUR LES NULS : la lettre H

 le G s’est dérobé et dérogé….et voici venir le H… EUH…

 

« Je suis dans le néant, dans un grand clach

dans les tribunes du Zénith

entre les joueurs et le match

mes neurones jouent au catch

je viens de boire un kirsh

et même en avalant un sandwich

mon cerveau n’est plus mon coach

une histoire à raconter ? pouah

je n’ai rien, le H me scotch

je n’arrive pas à obtenir de flash

du repos, je dois avoir besoin, plus que des math,

qu’écris je, j’aurais carrément besoin d’un bon lunch ! »

Agnès

 

 

Communauté des nuls : la lettre e

Je vais vous conter une histoire,

je commande des petites cuillères,

il me vient des fourchettes,

je prends le combiné et téléphone,

pas de problème, je vous rassure,

nous enverrons des petites cuillères,

je reçois, quoi ? des grosses cuillères !

assez de ce qui se passe avec cette commande,

je m’en vais dans une grande surface,

et là, elles sont de couleur ou plus chères,

je repars du magasin les mains vides.

Quelques jours s’écoulent….

dans mes placards, dans le garage,

des clous, je cherche,

et dans un sachet, que vois je ?

 vingt petites cuillères….

moralité ? plusieurs je crois, voici la mienne :

dans tes placards, Agnès, cherche !

Mais… de cette anecdote, je préfère en rire.

Agnès