Parce que… si je vous racontais

Pourquoi ce texte ? Il accompagne tout simplement des tableaux particuliers dessinés par notre fils, accrochés dans un lieu de cocktails situé sur Grenoble… j’en insère un en photo mais la photo est prise de manière à regarder sans réellement voir car en vérité il nous faut aller sur le lieu….

Tableau de jordy Genestier

« Les mains s’ouvrent, se referment, sans un pli,

Deux doigts tendus, une lueur, une bougie,

Dans une boîte des milliers de couleurs, de plumes,

Elles ne demandent qu’à glisser des opportunes.

 

D’une des fleurs, une fleur naît, s’épanouit,

Offrant ses pétales vers l’infini,

Surprenant le papier vieilli, éternelles,

Des fleurs deviennent plus belles.

 

De ses traits méthodiques,

pour ne pas dire géométriques,

L’artiste, au travers son imaginaire,

Vous emmène d’aire en aire.

 

J’entends les crânes, jolie nature,

Ourlés d’ombre sans démesure,

Les yeux, à eux seuls, chantent un poème,

Un verre ou deux, saluent ce requiem.

 

En farandole, regards de tableaux,

Où s’apaisent ton corps, tes maux,

Où s’envole ton esprit,

Dans ce lieu, effleurant la magie. »

Agnès

fin de l’été

« Les longs soirs d’été se terminent
la fraîcheur, une petite laine,
dans la lueur de la plaine,
des visages font tristes mines.

Les papillons s’entremêlent encore,
Quelques badauds sur le port,
Dernier parfum des lavandes,
Le soleil se couche sur les landes.

Les routes vont à nouveau être bondées,
dans les villes, les pas arpenteront les rues,
les humains se sentiront stressés,
l’été s’enfuit et de nouvelles lois en vue.

Les rêves, la détente, le bien être,
ne seront que son d’une trompette,
reprenons le chemin pour une année,
puisque nous avons pris l’énergie sur un été.

Les écoliers sont tous prêts,
le premier jour peut devenir
joie, angoisse, sans signe particulier,
racontant les vacances en souvenir. »
Agnès

il court…

Il court après quoi, il court après qui ?

Il court vers l’infini,

Il court, il s’enfuit,

Même dans la nuit.

 

Laissant son passé déchiré,

Les pages de son livre brûlées

Ses brûlures ne peuvent être soignées,

Son corps douloureux… émietté.

 

Il court, ne peut s’arrêter,

La peur d’une histoire inachevée,

Laisse le courir, laisse le partir,

Seul, il trouvera son avenir…

Agnès

mardi gras

Hou Hou Hou ! mais qui es tu bel inconnu,

sous ton habit ample vêtu

un roi, un homme du peuple, un partisan,

je ne te reconnais sous ton masque blanc ?

 

Qui es tu belle inconnue ?

devant ton tissu de lionne,

et dans ton regard, je frissonne,

je tourne dans la rue.

 

Je te cherche dans cette foule sans fin,

la musique m’enivre, les pas résonnent,

Mais où es tu ? personne n’est personne,

et tout le monde représente quelqu’un.

 

Je souris à Arlequin, donne un caillou au petit poucet,

offre une rose au petit prince, ramasse la baguette de la fée,

la carte me donne son coeur fraîchement dessiné,

la reine s’impose dans sa robe froissée.

 

La bête vient m’embrasser,

entre mes jambes, la souris s’est faufilée,

rouge et blanc le champignon contre moi se blottit,

de mes deux jambes, je m’enfuis.

 

Ma tête tourne, je ne t’ai pas trouvé,

Monsieur Carnaval vient d’être brûlé,

A la vue de tous ces déguisements colorés,

Moi, oiseau, me suis envolé… »

Agnès

 

Mémoire d’un jour de téléthon…

« Quelques années se sont passées,

parfois les tiroirs de ma mémoire s’ouvrent,

sur demande de Laurent, rassemblés

des bruits, dans le silence, recouvrent.

 

Le top départ pour une belle mission,

les stands montés, chacun à son « peloton »

des crêpes, des gâteaux, des boissons,

des ventes de tickets pour le téléthon…

 

Et elles… elles étaient toutes présentes,

ces trentaine de motos reluisantes,

chacun avait mis son coeur,

pour donner un peu de bonheur…

 

Un peu timide, une vieille dame

dit gentillement à Laurent

« de cette moto, mon coeur s’enflamme

je ne suis jamais montée et j’ai 85 ans. »

 

Alors, le Laurent un peu fier,

fit installer cette dame derrière,

doucement, la route, ils prirent,

je me rappelle encore de leur sourire.

 

Je ne sais ce qu’est devenue cette vieille dame,

son rêve, au moins, elle a pu le vivre,

je n’ai gardé sa photo dans un livre,

mais reste dans mon tiroir la joie de sa flamme…

 

Ce jour de téléthon restera dans ma mémoire

Je parle peu de lui mais Laurent, de sa géniale idée

avec tous les motards, beaucoup, avaient fait,

Sur ma commune, je crois que c’était une belle victoire…

Donner aux uns parce que, eux donnent aux autres… »

Agnès

 

 

 

 

 

 

décembre 2016 : pollution à Grenoble et à Paris

Lettre que j’écris…
« Monsieur Le Président,

Parce que vous êtes le plus haut de la pyramide, je vous adresse une lettre, comme je l’aurais fait au Père Noël, si j’étais restée une enfant…

Jusqu’ici nous avons vécu du noir dans beaucoup de domaines, alors nous avons tous besoin de couleurs…

Aussi, pour redonner un air plus pur à notre environnement afin de mieux voir nos montagnes de loin, afin de mieux voir aussi dans votre ville, la Tour Eiffel, serait il possible de demander à tous les concessionnaires de baisser largement leurs prix.

Le peuple entier pourrait ainsi acheter une voiture dont la pastille serait d’une couleur satisfaisante et l’immatriculation paire ou impaire deviendrait une légende…

Respectueusement
Agnès »

Ma poupée de Noël….

Parce que les jours approchent.. tous les petits lutins s’activent, ils vont, ils viennent, ils n’arrêtent pas et surtout ils ne dorment plus.. Les lettres des enfants affluent. Toi, es tu sur la liste des enfants sages ? oups, en vérité, moi, petite, je ne l’étais pas toujours, il me fallait faire quelques bêtises, sinon, ce n’était pas rigolo…
Mais lorsque vint la période de Noël, durant quelques jours, oui, quelques jours seulement car c’était long quelques jours, je restais sage, je savais que le Père Noël me regardait…
Je me rappelle d’un matin de Noël, j’avais demandé une poupée et que vis je sous le sapin, un haut carton entouré de papier vers ma chaussure… Le Père Noël ne m’avait pas oubliée.
Cette poupée était grande, blonde, elle marchait en tournant la tête, je m’amusais tout le temps avec elle…
Mais l’histoire n’est pas finie.
Nous avons déménagé. Les cartons un à un se remplissaient. En déballant les cartons, je pensais bien revoir ma poupée.
Dans aucun… elle n’apparaissait.
Mes parents pensaient, sans accusation, qu’un des déménageurs l’avait récupérée, mais ne pouvaient rien faire sans preuve.
Alors, je me rappelle avoir dit à mes parents : « ce n’est pas grave, Laura, ainsi je l’avais appelée, profitera à une autre petite fille… »
Et plus de 40 ans après, dans cette période de Noël, je pense toujours à ma poupée qui a dû faire plaisir à une enfant. Agnès

De quelle mer s’agit il ?

D’un seul oeil dormir,

de son cerveau à moitié réveillé,

le dauphin remonte à la surface et respire.

 

Les poulpes pour se défendre,

change de couleur ou crache de l’encre noire,

de sa beauté, il ne faut pas s’y méprendre.

 

Dans les anémones de mer,

joue le poisson-clown, dans les tons orangés,

par les enfants, il est admiré.

 

Mais qui est donc est le diable des mers ?

la plus grande des raies

avec ses nageoires, elle a l’air de voler.

 

Jusqu’à 150 ans, sans être pressées,

peuvent vivre certaines tortues des mers,

et nagent plusieurs heures en apnée.

 

Si la plupart des crabes marchent sur le côté,

c’est qu’ils ne savent pas où aller,

cherche plutôt pourquoi ce que j’écris là est faux.

 

Le secret de la mer, de quelle mer s’agit il ?

L’une des plus chaude de la terre,

Où logent des poissons de toutes les couleurs… »

Agnès

 

Prends le temps…

Et toi, prends le temps
le temps de t’arrêter,
le temps de regarder,
le temps d’aimer…

Prends le temps de grandir,
il t’attendra ton avenir,
le chemin, tu le construiras,
prends une pause à chaque pas…

Prends le temps d’écouter,
la rivière, sur les cailloux, glisser,
Prends le temps de toucher,
une âme blessée.

Prends le temps de sourire,
ne te laisse pas mourir,
sens le battement, il vient te dire,
ton coeur peut repartir…

Prends le temps d’aimer,
beau sentiment qu’il ne faut oublier,
tout le monde trop vite court,
prends le temps, pour toujours… »
Agnès

Une histoire vraie sur notre commune… un petit âne…

« Allez hop les années passent mais ce n’est pas une raison pour laisser s’envoler les légendes ou les histoires…

Parce que vous devez connaitre : « Ecoutez cette histoire que l’on m’a racontée, du fond de ma mémoire, je vais vous la conter, elle se passe en provence…. le petit âne gris…
Bien triste histoire à la fin, les larmes caressent nos joues…
Et bien, j’ai une triste histoire vécue aussi à vous raconter d’un petit âne…
Ce n’est pas, il était une fois… Mais… Il était un âne, un joli âne logé dans notre commune entre le Peuil et Savoyères, pour ceux qui connaissent les lieux, se repéreront de suite,
Alors que la chasse est ouverte, ce bel âne, comme à ses habitudes se promenait dans la montagne, dans la forêt, dans la nature, quoi de plus naturel ?
Un jour d’automne de cette année, alors que les chasseurs tiraient sur tout ce qui bougeait sans vraiment prendre garde, notre pauvre petit âne revint à son bercail une balle dans son corps…
Bien sûr, aucun chasseur n’a voulu dire par exemple : « par inadvertance, j’ai tiré, je n’ai pas vu que c’était un âne, je l’ai confondu à un chevreuil ou à un marcassin…. » Non, tous les chasseurs se sont tus. Et bien sûr chacun a pu dire : « ce n’est pas moi… »
Pauvre petit âne ferma ses yeux, comme l’âne de la chanson, il est peut être mort sans adieu…
Grand silence, de cette petite histoire il ne faut divulguer, certaines publications se sont même faites réprimander…
Et pourquoi ? pour protéger les chasseurs ?
Tout cacher, comme la maison des chasseurs construite sans permis de construire…
Un petit âne… et s’il était un enfant, un adulte… L’aurions nous également mis sous silence ?… Et quand bien même ce soit un âne… Pourquoi ne rien dire…?
Puisqu’il ne faut rien dire alors j’écris… »

Agnès