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le temps

« Beaucoup ont hâte à ce que nous racontions notre vie.
Eh bien aujourd’hui, il ne me semble pas avoir fait quelque chose, j’ai pris le temps…
Mais prendre le temps est aussi important que de faire quelque chose. C’est une des choses que l’on peut prendre sans que l’on dise que nous l’avons volé.
Cela ne dure pas puisque le temps demande au bout d’un moment de le reposer.
Certains disent que le temps nous courent après. En faisant mon footing, je me suis retournée plusieurs fois, je ne l’ai pas vu courir. j’ai couru plus vite pour voir s’il me suivait mais que de temps perdu à gagner du temps.
Et méfiez vous en courant, ne laissez jamais le temps au temps, il en profite. et plus je courais, plus je m’éloignais et ma distance grapilla le temps.
Pour l’attendre, je me suis arrêtée, je me suis assise sur une pierre, je le guettais. Seulement plus j’attendais le temps plus je le perdais.
Je l’ai appelé, mais le temps n’attendait pas, il fuyait le temps, et sans retour.
Je suis restée sur ma pierre pour voir qui passait, les humains disent que le temps passe, le temps dit que les humains passent, parce que dans un footing on croit user le temps mais en vérité c’est le temps qui use.
Je ne l’ai pas revu, je suis restée encore sur ma pierre, ce que le vulgaire appelle du temps perdu est bien souvent du temps gagné, parce que, la course de ce footing je l’ai gagnée..
Je vais bien le rencontrer à nouveau ce temps et nous discuterons et si le temps n’arrange pas les choses, les choses arrangeront le temps….
De cet écrit, il m’a été raconté que c’était un art d’être fou de temps en temps parce que je passe tout de même tout mon temps à comprendre le temps.
Merci d’avoir pris votre temps à lire mon écrit jusqu’au bout, le temps de lire, comme le temps d’aimer, dilate le temps de vivre…
Et pour vous tous : le temps d’un bisou  » Agnès

Parce que… si je vous racontais

Pourquoi ce texte ? Il accompagne tout simplement des tableaux particuliers dessinés par notre fils, accrochés dans un lieu de cocktails situé sur Grenoble… j’en insère un en photo mais la photo est prise de manière à regarder sans réellement voir car en vérité il nous faut aller sur le lieu….

Tableau de jordy Genestier

« Les mains s’ouvrent, se referment, sans un pli,

Deux doigts tendus, une lueur, une bougie,

Dans une boîte des milliers de couleurs, de plumes,

Elles ne demandent qu’à glisser des opportunes.

 

D’une des fleurs, une fleur naît, s’épanouit,

Offrant ses pétales vers l’infini,

Surprenant le papier vieilli, éternelles,

Des fleurs deviennent plus belles.

 

De ses traits méthodiques,

pour ne pas dire géométriques,

L’artiste, au travers son imaginaire,

Vous emmène d’aire en aire.

 

J’entends les crânes, jolie nature,

Ourlés d’ombre sans démesure,

Les yeux, à eux seuls, chantent un poème,

Un verre ou deux, saluent ce requiem.

 

En farandole, regards de tableaux,

Où s’apaisent ton corps, tes maux,

Où s’envole ton esprit,

Dans ce lieu, effleurant la magie. »

Agnès

le monde du handicap

Tu ne connais ce que tu as entre les mains,
pouvoir prendre un stylo, cueillir quelques fleurs,
c’est si facile avec nos doigts, chaque jour, chaque matin
observe celui qui n’en a point, tu ne connais ton bonheur.

Tu ne connais ce que tu as dans les jambes, dans les pieds,
pouvoir sans difficulté, d’un lit, d’un fauteuil te lever,
sans réfléchir, ces gestes au quotidien, tu le fais,
observe celui qui se bat pour se mouvoir, ton bien etre, tu ne connais.

Dans la tete, tu ne connais,
pouvoir parler, voir, entendre, toucher…
c’est si facile nos sens ne sont abimés,
observe celui qui n’en a pas, lui… il te connait..

De notre bonheur, prenons conscience,
nos petits maux ne sont déficiences… »
Agnès

le jeu : recette avec la lettre F

De 3 à 17… la recette du nombre de lettres….

D’abord ne cherchez pas le F en 2….

C’était une histoire sans fin (3)

le personnage restait figé (4)

devant cette belle, au fond de la foret (5)

le corps inerte, les yeux fermés (6)

 

De cette petite famille (7)

la sorcière foudroya (8)

l’enfant, de sortilèges fabriqués (9)

la cour resta au château fidèlement (10)

 

Le prince devant cette fandreluche (11)

pris son épée, cette sorcière frictionnant (12)

la tua d’un seul coup, fantastiquement (13)

tous, s’en sortir de ces fripouilleries (14)

 

Et les fées ? (4 lettres, mince !… déjà utilisées).. frauduleusement (15)

vous les rencontrerez avec familiarisations (16)

A 17, si je continuais, ce livre de recette avec des « F »,

elles feuilletiseraient…. »

Agnès

 

 

 

PAS SIMPLE !?…. LES PONCTUATIONS

 
 
Un trait sur un point
Oups, surprise et admiration
Un point d’interrogation
Incertitude ? Une question ?
Sur le petit tableau noir,
j’invente un texte, une histoire.
 
Avec sa jolie forme, la virgule,
j’impose ou propose des pauses,
je bascule sur le point virgule,
respire et continue la prose.
Quant à l’énumération ou la citation,
l’un sous l’autre, m’aident les deux points.
 
Puis, soudain, trois points de suspension,
aille, ouille, hé, une suite, une hésitation,
inventé par Guillaume, dit guillemet,
je cite un texte ou insiste sur le mot souligné,
ne point abuser des parenthèses,
elles compliquent la lecture des thèses.
 
Si je souhaite faire entrer des personnages,
les tirets se mettent en rang sous les phrases,
afin de commencer mon chapitre,
des majuscules dansent sur mon pupitre.
Tout énuméré, je reprends et relis,
mes mots un à un sont alignés ! point fini. »
Agnès

La chandeleur

« Sur le nez de la blanche farine,
les oeufs se sont entrechoqués,
le saladier, attend, reste clean,
dans l’attente, le lait a tourné.

Les fils de la spatule, se mettent à danser,
l’épaisse pâte se mit à frimer,
devenant fine avec un aspect lisse,
  bulles d’air à la surface se hissent.

Vole petite crêpe, vole, vole, mignonette,
retombe gracieusement dans l’assiette,
enrobe toi d’ingrédients sucrés,
ou peut être préfères tu le salé ?

Vole petite crêpe, vole, vole,
si légère, dore des deux cotés,
tu seras, pour notre soirée, à l’honneur,
Belle crêpe ronde, ce jour de la chandeleur… »
Agnès

Le O : d’une barjot

Sur la musique du banjo,

les amis du jeune Gringo,

dansent sous les arbres, le rococo,

sortant du vieux disque de la sono.

L’un d’entre eux avec sa bouche joue du yoyo,

dans sa tête des milliers de « neutrimos »

jouent ensemble du petit vélo,

mais qui est donc cet idiot ?

Ne cherchez pas, c’est un guanaco,

errant dans les près du zoo,

il s’en vient en smorzando,

un véritable après midi fiasco…

Je ne vous emmenerai pas vers le haut,

avec ce texte aussi horrible qu’un tombeau,

c’est avec ma tête de moineau,

que je vous dis à tous : Tchao.. »

Agnès

Le N….

Elle exerce son métier à Oderen

se marie avec un sergent, pas un capitaine,

ils intègrent la cour napolitaine,

ses phrases ne sont pas du tout mondaines.

Vivant dans une grande richesse malsaine,

elle n’oublie pas ses origines modestes humaines,

a quatorze enfants, dont leurs vies sont incertaines,

de son entourage elle déplait aux châtelaines.

Duchesse, de son franc parler, un phénomène,

première dame de pièces de théâtre contemporaines,

mais qui est donc cette désinvolte sans peine…

Elle n’est autre que…. Madame Sans Gêne… »

Agnès

Il est aide soignant….

Il a décidé de partir,

a choisi un autre lieu, suit son chemin,

dans ses connaissances veut s’enrichir,

offrir à d’autres la douceur de ses mains.

 

Un matin, il a posé sa démission,

il sentait s’offrir à lui, d’autres missions,

ce jour là, les collègues formaient un silence,

les visages fermés, l’équipe souffrait : une évidence.

 

Il connait parfaitement la différence,

entre le savoir faire et le savoir être,

se remettait en question sur chacun de ses gestes,

transmettait aux nouveaux la bienveillance.

 

Après plusieurs mots, le soir de son départ,

je me rappelle de ce regard,

en coin, au milieu du couloir,

ses yeux me disaient au revoir.

 

Pendant que je descendais les escaliers,

je sentais une boule se former,

j’ai compris qu’il ne reviendrait,

prendre soin, ici, des personnes âgées.

 

Tu as choisi de partir,

nous laissant, tous, dans nos souvenirs,

merci pour les personnes âgées, pour nous,

tu as tant donné à chacun, merci pour tout… »

Agnès

 

 

 

 

JEU 132 : Les Croqueurs de mots : expression à trouver

 

 

   Domi nous demande de trouver une expression, faire une poésie avec, mais à notre sauce…..

 

Alors après « mon poil de sec »….  dont personne ne savait exactement où il se trouvait…

Voici que j’ai trouvé un autre poil…et oui… « DANS LA MAIN« …

 

« Rien, j’ai décidé du rien,

quand ? le soir ou le matin !

et la journée, faire ?

non, ni fécal, ni urinaire….

Rien, j’ai décidé du rien,

mon lit puis le canapé,

je resterai ainsi allongée,

je ne veux même pas un câlin.

Rien, j’ai décidé du rien,

jusqu’au bout, paresseuse, fainéante,

amener des réflexions pertinentes,

me fatigue la tête et les deux mains.

un seul poil ou un balai brosse ? 

les deux, je suis une sale gosse…

main, poil, j’ai décidé du rien

ces quatre lettres me vont bien ! »

Agnès